La colonisation de l'Orient arabe par les Européens a commencé par celle de la Palestine, qui est la « tête de pont » pour la colonisation de cet Orient.
Les pays européens, qui luttaient déjà contre l'Empire ottoman, ont trouvé dans la migration juive vers la Palestine un motif pour s'immiscer davantage dans les Affaires de l'Empire.
Cette migration a déclenché chez les Arabes, dont les Palestiniens, la conscience que les juifs sont venus de l'extérieur, en éclaireurs, pour occuper leurs pays.
La résistance arabe commença alors à prendre forme sans jamais s'éteindre.
En pleine guerre (1914-1918), la Grande Bretagne et la France se partagent la Syrie, le Liban, la Jordanie et l'Iraq (Accords Sykes-Picot-1916). Et la Grande Bretagne favorise la création d'un foyer national pour les juifs en Palestine (Déclaration Balfour-1917).
Le but visé est l'empêchement de l'émancipation d'un Etat arabe qui comblerait le vide créé par la disparition de l'Empire ottoman.
L'ombre des «Accords Sykes-Picot» et de la «Déclaration Balfour» règne jusqu'à nos jours sur l'Orient Arabe qui n'a pas trouvé de stabilité (Syrie, Liban, Iraq, Palestine).
La «Déclaration Balfour» a plongé la Palestine dans le plus long et le plus douloureux conflit du siècle, dont la responsabilité incombe à la Grande-Bretagne.
Le 2 novembre 2017, pour célébrer le centenaire de la « Déclaration Balfour », Theresa May, Première ministre anglaise, a invité à un diner le Premier Ministre israélien Benyamin Nethanyahou, avec au moins 150 personnalités.
A cette occasion, Theresa May a déclaré que « la Grande-Bretagne est fière de son rôle pionnier dans la création de l'Etat d'Israël ».
Les Palestiniens dénoncent l'arrogance avec laquelle est célébré le centenaire.