Les textes de ce recueil nous peignent le mode de vie de la Sicile au début du XXe siècle - mélange d'archaïsme, de pauvreté et de fierté, l'âme sicilienne, emprunte de naïveté, d'une certaine tristesse, d'espoir, de mélancolie et de fatalisme, dans sa simplicité orgueilleuse, qui n'exclue pas la rouerie.
Chante-l'Épître: Un jeune homme revient au village, en qualité de sous-diacre et défroqué du séminaire pour avoir perdu la foi, où il est surnommé Chante-l'Épître (le diacre chante l'évangile, le sous-diacre chante l'épître). Objet de moqueries et de railleries, il se replie dans l'observation de la nature.
In corpore vili traite de la relation entre un prêtre et son sacristain, le premier faisant payer avec duplicité au second son acharnement à lui faire suivre le régime alimentaire prescrit par son médecin.
L'Autre Fils met en scène une vieille femme misérable qui espère depuis des années un secours de ses deux premiers fils partis en Amérique, et dont elle est sans nouvelles, alors qu'elle refuse l'assistance de sont troisième fils, qu'elle a eu à la suite d'un viol.
L'Étranger raconte l'arrivée d'un matelot suédois, presque mourant de la fièvre typhoïde, qui est soigné par Pietro Milio, et sur lequel la nièce de Pietro jette son dévolu par ennui...
Une invitation à dîner propose la vision truculente et cruelle d'une famille de colosses qui invite à un repas pantagruélique un homme qui a caché l'un des frères après un pitoyable pseudo assassinat.