Un colonel impérial assassiné dans une auberge parisienne. Son secrétaire particulier, originaire de Basse-Terre, agréable et brillant, mais empli de mystère. Un officier à la retraite, le lieutenant-colonel Caron, manigançant autour de la prison de Colmar où sont enfermés les conjurés du complot de Belfort. Un ex-officier d'ordonnance, Jean-Baptiste Dumoulin, enfilant le costume de Mentor auprès de l'un des bâtards de Napoléon, Charles Léon, âgé de seize ans, avec le rêve d'une destinée à la hauteur de son illustre sang. Louise, une orpheline arrachée à une compagnie de voleurs du Quartier latin et confiée à l'éducation sévère d'un couvent. Les préoccupations ne manquent guère pour Eugène Chenard, inspecteur de police, rue de Jérusalem.
Surtout qu'après sept ans de règne, Louis XVIII est toujours malmené, à la Chambre des députés et au dehors par le parti libéral et son guide naturel, le général Lafayette, le vieil étendard de 1789. Mais ce roi mal-aimé parait surtout menacé par la Charbonnerie, cette armée de l'ombre à l'effectif infini et aux pensées régicides. La France, serait-elle à deux doigts de vivre une nouvelle révolution ?
Le rebondissement de multiples situations, le foisonnement de personnages où se détachent d'attrayants portraits, la présence permanente de l'Histoire, font de "Le lieutenant-colonel Caron" un grand roman d'aventure et d'amour, mais aussi une belle leçon de la période de la Restauration (1815-1830).