Il existe trop peu d'études faites par des évangéliques sur les grands écrivains français. Car pour comprendre la disposition spirituelle d'un peuple, bien connaître sa littérature classique est une méthode de choix : l'apôtre Paul, citant des poètes grecs, y a instinctivement souscrit. L'auteur qui obtient un succès durable au-delà de la tombe, résume en sa personne, consciemment ou non, les passions bonnes ou mauvaises qui travaillent la société des hommes dans laquelle il est né, et a vécu. A deux siècles et demi de distance Jean-Jacques Rousseau reste une portion codante non négligeable de l'ADN français. En 1878, à l'occasion du centenaire de sa mort, le théologien suisse Augustin Gretillat donna une série de trois conférences sur l'écrivain, que ThéoTeX réunit ici : 1. Rousseau et la conscience, 2. Rousseau et les philosophes, 3. Rousseau et la Révélation. Elles ne pouvaient être dans l'ensemble qu'à charge, sachant les convictions religieuses de l'auteur de l'Émile et du Vicaire Savoyard. Ces trois analyses pleines de finesse, d'humour parfois un peu voltairien, mais toujours empreintes d'une grande empathie et d'une fidélité sans faille au véritable Évangile, nous aident à saisir les travers et les qualités des fils de la Révolution.