Il est des êtres nés par erreur. Des êtres dont la vie, dès l'origine, creuse son noir sillon dans la fange, les larmes et le sang.
Des êtres diminués.
François est de ceux-là.
Il en est d'autres qui, avant même d'entrer dans l'existence, suscitent convoitise et fantasmes. Des êtres qu'on extirpe du néant comme d'une boîte de Pandore.
Des êtres augmentés.
Matthias est de ceux-là.
Et il est de ces carrefours improbables où se croisent ces vies, où se tissent entre ces êtres contraires des liens invisibles, liens dont la force pourrait bien contrarier le destin programmé de l'humanité.