C'est une gageure de rassembler nouvelles et productions d'Oulipo dans un même recueil, tant ces styles littéraires sont différents ! L'écriture me fait penser à la peinture. Chaque phrase de la Nouvelle a été triturée, découpée, renversée comme de la pâte: "vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage". La démarche ressemble à s'y méprendre à celle du peintre en atelier. Pour restituer avec précision l'image juste, la surface de la toile est d'abord imbibée de pigments puis grattée, frottée comme ces oeuvres d'art informel de Jean Fautrier. Les exercices d'Oulipo, dits de premier jet, sont l'apanage de la spontanéité, de la fraîcheur que l'on retrouve dans l'aquarelle. Deux façons d'écrire et de peindre bien dissemblables. Leur coexistence est parfois amusante. Je voulais vous la faire partager !