Ce recueil rassemble des petits récits alertes et vifs où, en quelques phrases élégantes et raffinées, Paul Arène croque un portrait, esquisse une silhouette, ébauche un décor. Une fine ironie circule à travers les lignes, un brin d'émotion parfume les histoires merveilleuses de cet écrivain qu'Anatole France avait surnommé - à juste titre ! - le « prince des conteurs ». Le provincialisme de Paul Arène n'est pas pittoresque, mais profond : dans ses textes, les thèmes provençaux deviennent toujours l'objet d'exquises fantaisies personnelles, de poétiques « moralités » d'un ton à la fois pénétrant et mélancolique. Et si les descriptions ne manquent pas, elles sont toujours enrichies d'un contenu véritablement humain.
Plus célèbre que son ami Alphonse Daudet au xixe siècle, cet écrivain provençal mérite amplement d'être (re)découvert.