Il y avait branle-bas sur la terrasse de la villa Mirador, au-dessus de la falaise abrupte qui encerclait un petit golfe de fin gravier, et que dominaient les rochers rouges de l’Esterel. Sous les yeux amusés de deux jeunes filles assises au seuil d’un vaste salon, un jeune homme maigre, élégant, de teint bilieux, faisait faire l’exercice au chauffeur et au maître d’hôtel qui évoluaient gaiement entre les piliers massifs de la pergola circulaire. Le long du parapet où montaient des touffes de géranium lierre s’alignaient une demi-douzaine d’arquebuses et se dressaient des marmites pleines de poix bouillante.