" Nous vivons dans une époque d'effondrement religieux et métaphysique où d'innombrables doctrines jonchent le sol. " Ce constat de Paul Bourget, en 1887, était suivi d'un appel : " Qui prononcera la parole d'avenir et de fécond labeur nécessaire à cette jeunesse pour qu'elle se mette à l'oeuvre, enfin guérie de cette incertitude dont elle est la victime ? " Maurice Barrès releva le gant, mais non sans ambiguïté : ne le devait-il pas, lui qu'on avait surnommé " le Prince de la jeunesse " ? Un jeune homme, Philippe, qui vient d'adhérer au programme du général Boulanger, part plein d'enthousiasme pour la Provence organiser une campagne électorale (nous sommes en 1889). Il retrouve Bérénice qu'il a connue autrefois et qui vit maintenant seule dans une grande maison à Aigues-Mortes. La voyant si belle et paisible dans son jardin, il lui semble découvrir pour la première fois l'harmonie de la vie. Il pense trouver la signification secrète de l'univers dans le cadre d'un jardin et grâce à l'amour d'une femme. Mais Bérénice épouse l'adversaire de Philippe et meurt peu après. Son souvenir illumine la vie de Philippe et le pousse à défendre son idéal. Il décide de s'engager dans la politique.