Écrit il y a vingt cinq ans, le premier chapitre de cette histoire se présentait comme une nouvelle. Elle donne le ton d'une histoire transgénérationnelle. La série de textes courts qui suivent n'ont apparemment aucun rapport, mais ce fil que l'auteure pressent, qu'elle cherche, reliera le tout dans l'itinéraire de son écriture. La génération descendante pose des questions auxquelles elle ne peut répondre en quelques phrases. Il est urgent d'apporter des réponses. Et d'ailleurs, Elle, que sait-elle ? Quel message transmettre malgré le chaos, les cassures, les ruptures ? Elle écrit pour ses enfants et plus encore petits-enfants qui ne la liront peut-être jamais mais, d'une manière ou d'une autre, tireront bénéfice de cette mise à jour.
La quête de mémoires éparpillées permettra à la narratrice de retrouver l'unité perdue à la lumière de l'âme. L'histoire familiale s'inscrit dans la Grande Histoire. mais la Grande n'existe qu'au travers de la multitude des petites. Au cours du dialogue avec l'aïeule, malheureux fantôme en attente de l'attention d'un humain pour trouver sa place au banc des ancêtres, cet invisible lien rompu et oublié se retisse. Sa rencontre avec Jeanne dont les réponses lapidaires l'aident à se rassembler et l'emmènent subrepticement vers d'autres rencontres dans cet au-delà imaginaire.