José Andujar grandit dans le quartier populaire de l'Ophite, à Lourdes, parmi des familles réfugiées et immigrées originaires d'Italie, d'Espagne et du Portugal. Manoeuvres dans la carrière voisine, les pères s'usent au chantier, maniant la masse ou le marteau-piqueur du matin au soir, sous un soleil de plomb l'été, dans un froid glacial l'hiver. Ils gagnent un salaire de misère. Les mères de famille travaillaient aussi pour la plupart, dans l'hôtellerie, et les enfants eux-mêmes sont mis très jeunes à l'ouvrage. L'auteur revient sur le sort et la vie quotidienne de ces personnes venues d'ailleurs, dignes et courageuses, pourtant si malaimées. Il relate le parcours de ses parents, et le sien, superbe exemple de réussite et de revanche sociale.
Son récit est un hommage à ces familles laborieuses, soudées par de forts liens de solidarité, et à leur quartier qu'elles aimaient envers et contre tout. L'auteur l'a enrichi de poèmes et d'anecdotes sur Lourdes et sur ses chères Pyrénées, qui jamais n'ont cessé de l'enchanter.