Il y a deux Lourdes. Celle où flâne un Huysmans « débraillé », où « la vie coule », bourgade douce au déambulateur, petite géographie intime propice à la lente dérade méditative ; et celle où tente de surnager un Huysmans happé par la crue, se réfugiant dans la crypte comme dans une soute coupée de la tempête, au bureau des constatations comme dans une « cabine de bateau », où tente de se repérer un Huysmans identifiant les pèlerins par les insignes, leur parler, leur physique, leur langage. Leur manière de vivre la foi.
Huysmans, catholique convaincu, est souvent venu à Lourdes, ville qu'il connaît bien. Dans cet ouvrage qui se veut une sociologie des pèlerinages, il nous livre une description colorée et inspirée de cette énorme entreprise dévotionnelle qui n'a pas fini, aujourd'hui encore, de nous étonner.