Angers, le 15 juillet 1942
Tôt le matin, Isabelle et Émile, un jeune couple d'instituteurs, sont réveillés par des cris, le bruit de portes qui claquent, des pas bruyants dans les escaliers. C'est le début de la rafle des juifs de tout le Grand Ouest. Isabelle, passionnée de photographie, saisit, sans savoir pourquoi, son appareil-photo et va à la fenêtre donnant sur la rue. Émile, inconscient du danger, entrouvre la porte donnant sur le palier. Ses voisins des étages supérieurs, juifs, descendent, paniqués. Parmi eux, madame Gosberg serre sa petite fille Esther dans ses bras. Quand elle l'aperçoit, et après un bref regard autour d'elle, elle lui tend l'enfant. Il la prend et referme prestement la porte.
Un village du bord de Loire, janvier 1958
Francine vient d'apprendre sa véritable identité et le drame de juillet 1942. Effondrée, elle demande si ses géniteurs n'ont pas laissé un objet, une photo. Isabelle, après une hésitation, va chercher un cliché qu'elle tend à la jeune fille. Ce cliché va bouleverser leurs vies.