Mémoires d'un gentilhomme des dernières années de l'ancien régime est une tétralogie qui s'adresse avant tout aux lecteurs exigeants, passionnés d'histoire et soucieux d'authenticité. Elle s'adresse aussi à ceux qui aiment qu'un roman se termine bien.
Edmond-Alfé, chevalier de Sémontré et baron Des Gonds, n'est qu'un petit nobliau de campagne désargenté lorsqu'il entame, par son mariage, une ascension sociale qui le conduit jusqu'au Garde-Meuble royal dont il devient responsable en second.
L'action couvre les années 1787, 88 et 89. Les Aveugles sont les privilégiés, haute noblesse, haut clergé et haute bourgeoisie des cours de Justice et Parlement. Tous rêvent d'abattre Louis XVI, se posent en ennemis de l'absolutisme et en défenseurs du peuple, qui se laisse abuser. "Crépuscule", car en détruisant un à un tous les efforts du roi pour construire une société plus juste, ils scient la branche sur laquelle reposent leurs privilèges. Mais "Aveugle", c'est aussi Louis XVI, parfaitement conscient qu'il doit moderniser son royaume et y introduire plus d'égalité, mais qui n'a pas l'énergie nécessaire pour le faire, sous-estime le danger, multiplie les fautes politiques, est incapable de s'appuyer sur des ministres énergiques, et n'est jamais présent aux grands rendez-vous que les représentants de la Nation lui offrent.
Dans le 1er tome, "Le goût amer de la trahison", Edmond avait honteusement renié sa promesse d'épouser Éléonore de Fierville, lui préférant Bérénice Piranesi. Contre toute attente, la fiancée trahie et l'épouse étaient devenues amies, sentiment qui se renforce dans le second tome. Les deux femmes offrent un front commun face aux multiples défaillances d'Edmond. À ce duo de femmes vient s'ajouter la pétillante dramaturge Olympe de Gouges, qui soutient les combats d'Edmond de sa plume acérée. Ce quatuor, contre nature, se protège mutuellement dans un monde de plus en plus instable.