Le "Café des Oiseaux" débute comme un thriller politique. L'auteure raconte l'histoire vraie de Bernard Ferri, un jeune homme d'Aubervilliers, idéaliste et solidaire des luttes de son époque, celles des années 60 et 70.
Antifranquiste, il est arrêté à Valencia, jugé pour acte de terrorisme et condamné à une longue peine de prison.
Il écrit...à ses parents jusqu'à sa libération à l'été 66, obtenue de haute lutte grâce aux soutiens venus de tous bords.
Carabanchel, Càceres, Valladolid, trois prisons et presque 4 ans de son existence.
Une autre vie commence, bientôt ce sera Mai 68, l'engagement dans les luttes syndicales et la réflexion collective sur le rôle de l'enseignant révolutionnaire dans les collèges puis lycées de l'enseignement technique.
Et la joie de vivre, le goût des amitiés fortes et partagées dans les grandes virées à moto et la découverte de l'escalade, une autre forme d'engagement qui implique le corps enfin libre de se mouvoir à sa guise.
L'amour avec l'auteure de ce récit qui n'a rien oublié de ce jeune homme " à la pureté farouche".
A travers lui, elle rend hommage à toute une génération ardente et à ceux, qui, ayant eu la chance de vieillir , ne se sont pas reniés.