Avec ce livre La mal venue, Jacqueline Rozé nous confie le parcours douloureux qui fut le sien dans ses relations familiales tout au long de son enfance, de son adolescence, mais aussi d’une grande partie de sa vie de femme. Vaillante, en recherche d’affection, son chemin peut être considéré comme un véritable combat de chaque jour. Elle explique ainsi la raison de ses réactions parfois brutales, de sa façon de parler d’une voix qui se veut sans faille.
Ce difficile apprentissage d’une enfance sans amour lui permet de prendre désormais comme une leçon les obstacles qui se présentent à elle, mais aussi de comprendre davantage encore ceux qu’elle côtoie en tous lieux, même si certains voient cela comme une faiblesse de sa part.
Malgré ses épreuves, Jacqueline est parvenue à regarder devant elle pour continuer à avancer en dispensant aux autres amour, considération et mieux-être. Si elle n’a réalisé tous ses rêves, certains furent accomplis, dont celui de l’écriture qu’elle doit à sa mère qui sut dans ses dernières heures implorer son pardon.
Elle tient aussi, à travers ces pages, à exprimer sa reconnaissance et rendre hommage à ces personnes rencontrées dans la campagne du Cellier, à celles qui l’accueillirent dans leur ferme en 1945 et 1946, comme leur propre enfant, lui témoignant amour et respect, la soutenant moralement.
La mal venue, une histoire poignante, terrible, dont on ne sort pas indemne.