Né du drame de 48, « Les Maîtres Sonneurs » est celui des romans champêtres qui évoque avec le plus d'ampleur les trésors des sociétés rurales, leurs croyances occultes, leurs rites d'initiation, leurs traditions secrètes. Deux pays, deux cultures : le Berry et le Bourbonnais, le chêne et l'épi, la plaine et la forêt. Ici la sagesse des paysans de la Vallée Noire, là, chez les « bûcheux » et les muletiers de Combrailles, le don de l'imaginaire et le risque du rêve.
Roman de l'une de ces corporations itinérantes, celle des joueurs de cornemuse, jadis constituées en associations quasi maçonniques, « Les Maîtres Sonneurs » disent aussi l'histoire d'un pauvre enfant du plat pays, Joset l'« ébervigé », l'Idiot dont la musique des sonneurs de la forêt fera un Élu, l'incarnation même du génie populaire.