Le poésie comme marche sur les eaux tient lieu de cheminement à travers la vie et en s'y substituant revêt tous ses attributs. Elle est un état réel ou bien un état de rêverie. Les deux se nourrissent d'ailes d'ange. Plié dans un livre, le rêve de Gabriel Dinu l'accompagne dans le monde. Le retour du fils prodigue a commencé. C'est le temps des offrandes : un couple de colombes s'est envolé vers le Printemps d'Alors.
Clelia Ifrim
Gabriel Dinu octroie aux mots cette distinction nécessaire pour demeurer les plus clairs possibles en matière de sens. Les mots ne sautent pas des dictionnaires directement dans les tranchées ou la centrifugeuse, mais ils ne restent pas non plus bien rangés dans une vitrine. Se crée aisément la fonction élémentaire de propagation libre et directe de l'idée, de sorte que la beauté de l'écriture peut être rapprochée d'une religion droite et inspirante.
Daniel Marian
Le sens de la poétique de ce recueil si bien ancré dans le quotidien et pourtant si bien dosé est justement celui-ci : la poésie peut sauver mais uniquement si elle est assumée, si sa franchise ne s'arrête pas avant le manche du couteau, si elle est endossée jusqu'au sang. Grâce à Gabriel Dinu nous avons devant nous un recueil de vers frais, fort, fièrement revendiqué qui peut ouvrir à la lyrique roumaine un espace peut-être non encore exploré et d'autant plus fascinant.
Marius Conu