"Lettres mortes" sont celles que l'on écrit, mais que l'on n'envoie pas ; plus mortes encore, celles que l'on a en tête et que l'on n'écrit pas... Les bouts de lettres constituant l’ossature du présent récit relèvent des deux catégories : en parties écrites, elles ne seront jamais achevées, ni a fortiori envoyées ; ce sont en quelque sorte des lettres "mort-nées"... La réalité fuyante qu'elles tentent d'évoquer - "le temps qui passe"- paralyse au bout de quelques lignes la plume de l'épistolier, lequel n'en continue pas moins le fil de son récit et de ses réflexions, parallèlement à ce fleuve bien réel qu’est l'Yonne à hauteur de Joigny… « Qu'est-ce que le temps ? » est ici la question de fond, pour laquelle Aristote et Héraclite sont mis à contribution, de façon sans doute abusive. Le Temps, pour sa part, poursuit son implacable "petit bonhomme" de chemin...