Au gré des hasards de la vie, Jean-Marc Mayenga a très tôt côtoyé la mort et son affreuse phalange où les violences et les drames le disputent aux douleurs et atrocités. Dans son pays d'origine qui s'appelait encore le Congo, son enfance a été marquée par la sécession katangaise et c'est par miracle que lui et sa famille ont survécu aux terribles troubles qui sévissaient alors.
Passionné par la philosophie, il développe au milieu des années quatre-vingt sa propre doctrine, le filtranisme, en compagnie de deux amis italiens, le peintre et sculpteur Joseph Pace et le poète Pablo Maria Landi. Il s'agit d'une philosophie de l'équilibre et de l'homéostasie basée sur le modèle compartimental et selon laquelle "l'homme est une membrane".
Médecin accoucheur réputé, il devra à son tour solliciter la science de ses confrères pour combattre une maladie atypique où les diagnostics se percutent les uns les autres sans pour autant améliorer son sort. Après un long parcours au terme duquel survient une forme de résurrection, il lui a semblé naturel et indispensable de témoigner de son expérience-patient.