L'esprit apaisé et le coeur rafraîchi, Yi Li pend le tableau dans le renfoncement ténébreux du pavillon, à hauteur d'oeil. Sitôt fait, magie ! Le matin brille !
La lumière, soudain captée à travers la cloison mobile tendue de papier blanc épais, vient moduler l'ombre ("la surface du papier se met à émettre un rayonnement doux et mystérieux"). La pénombre s'anime des lueurs dorées d'un jardin devenu entre-temps délicieux : arbres chargés de fruits et multitude de ruisseaux, fleurs de toutes couleurs qu'agite une brise printanière. La jeune femme elle-même est parée de l'éclat lorsque se présente son visiteur.