Retiré depuis quelques années dans un couvent, le frère Médard devient responsable des reliques du couvent. Parmi ces reliques, figure une particulière que Cyrille, prédécesseur de Médard à ce poste, ne peut manipuler lui-même sans effroi. Selon la légende, il s'agit d'un des flacons abandonnés dans le désert par le démon et ramassés par Saint Antoine pour en protéger les humains. Médard cède à la tentation et boit le mystérieux élixir. Il devient incapable de résister à l'appel de ses sens, sa volonté est brisée. Aussi, le prieur du couvent décide de l'envoyer en ambassade à Rome. Médard s'engage alors dans des aventures mystérieuses, écartelé entre son aspiration au salut de son âme et sa recherche des plaisirs charnels. Moine vertueux ou homme lubrique, Médard ne sait plus quel personnage l'habite. Ce roman, qui fait bien entendu penser au «Moine» de Lewis, est un des plus aboutis d'E. T. A. Hoffmann.