Pied-noir ! Quelle drôle de mot pour nommer ceux qui ont vécu durant plusieurs générations sur une terre qu'il leur a fallu quitter. Ainsi, durant mon enfance, je n'étais pas une pied-noir, mais simplement une Algérienne.
J'étais Dany, la petite fille chérie par ses parents, leur seule enfant.
J'étais la préférée de ma grand-mère Nejouma, celle à qui elle racontait de belles et longues histoires qui avaient le pouvoir de m'embarquer dans un univers féérique de douceurs et de gaieté.
Dans ce roman qui conjugue souvenirs personnels et universalité des sentiments, Danielle Layani-Pon dresse avec émotion un beau portrait de femme. L'enfance inoubliable en Algérie, tout d'abord, avec ce parfum et cette douceur inégalables de l'huile d'olive. Ensuite, l'adolescente marquée par l'Histoire : celle avec un grand H, mais narrée à travers le quotidien de Dany à Oran. Après, la jeunesse : le déracinement, les années d'études et le mythique Saint-Tropez. Et enfin, la vie d'adulte, dans une société en pleine évolution, jusqu'à cette période, hallucinante, de pandémie, de confinement... et de post-confinement.