Jacques Tavernier...
Ce nom ne dit rien au public. Et pourtant il aurait pu faire partie de ces têtes d'affiches qui ont brillé en lettres de néon sur le devant de l'Olympia dans cette période exaltée d'après-guerre.
Il s'en est fallu de peu...
L'aléatoire, la malchance. Un très grave accident au « 24h du Mans » en 1955 ; et la publicité qui entoure le radio-crochet de portée nationale « les Étoiles de la Kermesse », de la Kermesse aux Étoiles, via Radio-Luxembourg et la presse, s'est focalisée sur cet événement dramatique en lieu et place d'un tremplin bien mérité.
Seule Marie-Josée Neuville a pu tirer son épingle du jeu. Notre père était pourtant sorti co-finaliste ! Alors qu'il avait reçu de vrais encouragements de la part de Maurice Chevalier, d'Henri Salvador ou encore d'Annie Cordy.
Des poésies, des chansons, des essais et des contes pour enfants jalonnent aussi une carrière assez courte dans des cabarets parisiens et azuréens. Courte mais suffisante pour avoir laissé une trace indélébile dans sa famille et dans son entourage.
Il sera ici développé sa vie artistique, ne faisant allusion que discrètement à sa vie privée, ne la laissant parfois transpirer que lorsqu'elle s'invite dans ses oeuvres et dans ses choix.
A travers c voyage, on pourra s'imprégner de ce que fut cette époque explosant de joie et de bonheur après cinq années d'occupation. L'amitié fraternelle, l'amour, le rêve d'une vie exaltante faite de petits riens contribuant à un renouveau revitalisant.