Une prémonition ? : "Je voudrais faire des portraits qui un siècle plus tard aux gens d'alors apparussent comme des apparitions". En écrivant cette phrase à sa soeur Will, le 5 juin 1890, Vincent Van Gogh pouvait-il se douter que son souhait se réaliserait ?
Je me suis rendu dans cette petite commune d'Auvers-sur-Oise où je l'ai rencontré. Sa présence est toujours perceptible.
Tour à tour joyeux, mélancolique, parfois sombre, il m'a raconté, au jour le jour, son activité durant les deux mois qu'il a passés dans cette ville des bords de l'Oise où il était venu pour oublier son mal et se soigner. Il m'a fait tout partager : ses joies, ses doutes, ses rencontres, sa tendresse pour son frère Théo. Il m'a décrit ses journées occupées à courir la campagne en quête de motifs. Au sommet de son art, il peignait parfois plus d'un tableau par jour. Il m'a expliqué sa passion pour cette peinture qui lui faisait dire : " Il y a du bon de travailler pour les gens qui ne savent pas ce que c'est qu'un tableau ".