Ce livre c'est celui d'une figure, passionnée et passionnante, de pionnière de la libération des femmes et de championne d'un socialisme émancipateur et fraternel - ce socialisme qu'on a baptisé bien à tort " utopique ". Fascinée par le spectacle de l'Angleterre de la première révolution industrielle, que résume la capitale britannique, Londres la " ville monstre ", foyer du capitalisme et du paupérisme, Flora Tristan en a donné dans ses Promenades dans Londres (première édition en 1840, revue en 1842) un tableau puissamment évocateur. Mais, en même temps, elle porte son regard sur le monde des marginaux et des exclus : délinquants, malades mentaux, prostituées, ce qui nous vaut des chapitres foisonnant de vie sur les prisons, les asiles, les maisons de plaisir, les taudis.