Maine de Biran n'a guère pensé à la postérité en écrivant son journal. Au jour le jour et au fil des années, il a scrupuleusement noté moins les événements du monde extérieur que ceux de son monde intérieur. En lutte contre ce qu'il considérait comme des défauts, il mena une introspection implacable, avant d'aboutir au lâcher-prise qui lui apporta enfin la paix. Il avait fait au passage oeuvre de pionnier dans l'exploration de la psyché humaine, ce dont la postérité lui sait peu gré. Ernest Naville nous présente ce travail avec une finesse et une profondeur rares. (Édition annotée)