Alors il n'y aurait que les Carpathes pour inventer des histoires de vampire, l'Écosse pour de beaux fantômes, et les souterrains et cachots sous les couvents d'Espagne pour que reviennent spectres et fantômes ? Ou bien il faudrait s'en remettre aux siècles passés pour les exorcismes, les esprits vengeurs, et les tours de cochon du diable et ses diableteaux ?
On a l'impression que Charles Nodier trouve cela grandement injuste pour nous, les littérateurs français. Des histoires, voyez-vous, on en a plein nos tiroirs et notre mémoire, et une langue, ou un art de les raconter, les histoires, largement capable de les faire sortir tout saignants de leurs puits d'abîme, les spectres.