Novembre 1958. Louis et Pauline, tout juste mariés à Paris, viennent de rentrer chez eux après un voyage éclair en voiture sur la Côte d'Azur, en compagnie de Nadine et Noëlle. Ceci aux fins du rachat de la Quinta à Nadine, l'ex-compagne de seize ans de Louis, et sa propriétaire légale. Noëlle, une de ses voyageuses sur un tour d'Espagne, a été l'instrument de ce mirifique mariage : c'est par elle qu'il a connu Pauline, la cousine aux doigts d'or, chirurgien-dentiste à Grenoble. Après avoir mis les deux femmes dans le train de Paris, Louis se retrouve de plain-pied dans sa nouvelle vie, responsable d'une maisonnée de deux adolescents - les enfants adoptés de Pauline - et de deux domestiques à demeure dans un vaste et luxueux appartement, et d'un garage abritant 150 voitures à l'année (tome 28).
Sa première préoccupation est de prévenir Armel, dont le séjour à Dompierre s'est pour la première fois prolongé au-delà des vacances d'été, et qui ignore tout de la nouvelle situation de son père. C'est dimanche, et il le fait appeler au téléphone par le gardien de la laiterie du village voisin, trop heureux de rendre service à Mme Rousset, sa grand-mère maternelle. C'est décidé : Armel viendra à Noël. Pensionnaire au lycée de Vitry-le-François, il pourra ainsi achever son premier trimestre. Il poursuivra sa scolarité en seconde au lycée Champollion, un établissement grenoblois d'excellence, où sa place est déjà retenue.
Le second objectif de Louis est de passer son permis de conduire et de pouvoir disposer à sa guise de l'ID19 vert pomme, cette merveille de souplesse qui était, au même titre que les autres possessions de Pauline, dans sa corbeille de marié sous le régime de la communauté universelle des biens.
Enfin, il va falloir vendre ce garage dont Pauline, trop occupée par son métier, a confié la gestion à d'autres et qui est en déficit chronique...