Dans ce 13e tome, Louis, veuf depuis peu, balaie ses scrupules et commence à scruter les annonces matrimoniales du "Chasseur français". Il en découvre une, mirobolante: "célibataire, vingt-sept ans, 200 000 francs de dot, espérances..." Écrasé par la somme, il aiguise sa plume pour une missive capable de séduire l'héritière et d'évincer les rivaux.
Sans nouvelles, il y va de sa propre annonce. Mais les réponses reçues ont tôt fait de pâlir quand l'héritière se manifeste. Diplômée d'anglais, taille moyenne, brune, un peu forte, père tué au front en 1918, sa mère vit sur ses terres, une ferme de 180 hectares en Champagne, exploitée par son frère cadet. Encore un chiffre astronomique ! Enfin, elle a une voiture ! Rendez-vous est bientôt pris à mi-chemin sur la route de l'Est.
Fébrile, Louis décide de se grandir par des semelles à talonnette sur mesures, et de passer le permis de conduire. Échec complet : son pas est trop instable, et il rate le Code. Lors de la rencontre, fort de son seul verbe, Louis constate qu'Henriette Rousset a la tête sur les épaules, et pressent que si un jour elle est tendre, ce ne sera qu'avec son mari.
La Pologne envahie au nom de l'espace vital - le fameux "Lebensraum" -, et la guerre déclarée, Louis est mobilisé au chef-lieu. Affecté à l'Intendance, il aura le gite et le couvert chez ses parents.
"Drôle de guerre", mais période heureuse pour lui, jusqu'à un certain matin de mai 1940 : un froid sibérien s'est abattu sur la ville durant la nuit, au point que la rivière a gelé d'un bord à l'autre. Joseph, le père, parti au travail vêtu de sa vareuse d'été, va contracter une congestion pulmonaire qui l'emportera. Suivront l'armistice et la démobilisation...