Le nom Mac-Cheyne se trouve en bonne place dans le Calendrier des Saints Calvinistes de la Pentecôte (où il s'orthographie plutôt M'Cheyne, la langue liturgique officielle des églises évangéliques francophones étant l'anglais), mais peu de fidèles pourraient dire ce qui lui a valu cette distinction. En réalité ce jeune homme mort à vingt-neuf ans, ne s'est guère préoccupé de disputes théologiques ; il était avant tout un pasteur-évangéliste, dont le ministère a eu une grande influence dans le Réveil religieux qui a précédé la création de l'Église libre d'Écosse (1843). Une autre raison de la renommée de Robert Murray M'Cheyne fut son expédition de 1839 en Palestine, dans le but de sensibiliser les protestants évangéliques au devoir d'évangéliser le peuple juif, avant le Millénium. La lecture de sa biographie laisse la forte impression que sa sainteté n'a pas été exagérée, mais douloureusement entretenue par une auto-censure constante du désir de gloire humaine, et par le souci permanent du salut de ses paroissiens. Humble quoique lisant l'hébreu, le grec et le latin, gagneur d'âmes, sioniste convaincu, on le rangerait sans hésiter dans la grande nuée des témoins de Jésus-Christ, même si le Calendrier des Saints Calvinistes de la Pentecôte n'existait pas. Cette numérisation ThéoTeX reproduit le texte de 1857.